Il est arrivé ce WE du fameux Trail en Ardèche, une région que je découvre avec plaisir, entourés de grands sportifs du club ALTIS dont fait parti Stéphane ou de l'ASRD dont je fais partie (mais j'ai un t-shirt du club Altis, cool!). Nous sommes 17 à rejoindre le gite du Domaine Le Trouillet, pas loin d'Alboussière. Il est construit dans un esprit écologique avec des matériaux de qualité, et nous y avons une grande cuisine pour préparer les repas et trinquer à nos futurs exploits.
Dès le vendredi soir, nous nous rendons au point de vue panoramique sur le Rhône depuis Saint-Romain de Lerps.
Le samedi matin, nous allons voir les ruines du château de Crussol avant de nous attabler sur la terrasse du gîte pour profiter du soleil même si un petit vent frais vient nous rappeler que nous ne sommes qu'en avril.
Les coureurs du 10 km ont leur départ à 17h30 au village médiéval de Desaignes, nous y allons tous pour les encourager d'une part, et retirer nos dossards.
Je suis sur le 36 km (1400 D+) et Stéphane sur le 57 km (2400 D+), nos courses partent le dimanche matin à 8h00. Etant quelque peu frustrée de savoir que le temps va virer à la pluie alors qu'il fait si beau ce samedi, et que j'aimerais en profiter pour visiter l'Ardèche (mais je n'ai pas de voiture à ma disposition...), je décide de faire le 10 km en mode randonnée. En partant une heure avant la course, cela me laisse 2h pour arriver avec ceux qui courent sans retarder le groupe. Je ne le regrette pas, car c'est un joli parcours nature. Seul Stéphane me dit qu'on ne fait pas d'effort la veille d'un long trail, mais je m'en fiche car je ne cherche pas à faire de chrono, juste à voir du pays et être finisher si possible aussi !!
Je trouve un sentier étroit sur la fin qui me permet de prendre quelques photos sympa de nos coureurs en plein effort.
Le jour J arrive enfin, le ciel est dégagé pour le départ, mais trop vite les nuages arrivent 2 h plus tard, puis le ciel devient menaçant avant que la pluie ne s'installe définitivement.
Dès le départ, ça grimpe fort, inutile de vous dire que je suis la première à me mettre à marcher et que tous me dépassent sauf les serre-file ! Voilà qui la pression monte, vais-je passer le cap de la barrière horaire du 10 km à faire en moins de 2h?
Et bien oui, 30 minutes de marge et même pas de contrôle par bip, je me détends... D'autant que Marie-Do m'a attendu passés les 6 premiers km car elle avait envie de faire la course en mode cool, c'est sympa. Mais même quand ça descend, je ne peux pas la suivre, elle me devance bien vite ensuite.
Etant toujours dernière, et le temps passant, j'arrive sur les ruines du château de Rochebrune un peu trop tard pour le voir dans son décor majestueux sous le soleil...En tout cas ça vaut le détour si un jour je peux y revenir, et il y a en contre bas de magnifiques cascades, que je ne devrais pas prendre le temps d'admirer. Mais comme je n'ai plus de jambe, 5 minutes de plus ou de moins, ..., bref les barres énergétiques sont nécessaires pour m'aider à reprendre l'ascension jusqu'au ravitaillement du 22è km.
Il y a 5 coureurs qui y sont encore quand j'arrive, mais visiblement je les fais fuir et me retrouve seule à prendre quelques calories, et là je mets la GoreTex car il fait 4° et les gouttes de pluie commencent à tomber. Le vent est désagréable, surtout quand il est de face, me donnant l'impression de m'épuiser au lieu d'avancer. J'ai, à ce stade de la course, du mal à courir même sur le plat, Marie-Do qui s'est trompée de chemin m'attends de nouveau un peu après le ravito. J'attends les 8 derniers km de descente pour retrouver les sensations du trail. La boue et l'herbe glissante s'invitent au programme, Marie-Do est encore une fois repartie bien devant. Et puis je rattrape un couple dont le mari semble souffrir du genou, et hop je ne finirai pas dernière...
J'ai mis 6h56, dernière V2F, mais je ne m'attendais pas à mieux. Stéphane arrive à peine un peu plus tard (14ème V2H, une belle perf), apparemment assez content puisque j'ai droit à une pause photo avec le sourire. Nous sommes tous trempés et c'est dur de se réchauffer, même en se changeant dans les voitures, pour attendre les autres coureurs du 57 km. Je fais un petit tour dans le village médiéval pendant que les autres se restaurent, moi je n'ai pas faim, la fatigue sans doute.
Une bonne douche chaude en rentrant, à peine le temps de se reposer, et nous repartons pour un délicieux dîner à l'Auberge de Crussol où nous étions la veille au matin, offert par le club pour les adhérents. L’appétit revient vit, pourtant je cale sur la fin du gâteau au chocolat, moi qui suis si gourmande.
Lundi matin, 1er mai, le soleil revient, petit farceur ! Tous ont peur des embouteillages et c'est ainsi qu'on passe notre journée sur l'Autoroute...Toujours difficile pour moi d'accepter la vie en groupe mais elle a ses bons moments de convivialité, et je dois apprendre à profiter de chaque moment présent sans toujours voir ce que je voudrais faire d'autre. Je sauve une heure de visite au jardin remarquable de la Terre Pimprenelle, avant le départ car repéré sur internet, il est à 1km à pied de notre gîte. Je peux donc y aller seule sans voiture et m'évader encore un peu, pendant que les autres émergent de leur sommeil et font leur valise. Moi je n'arrivais plus à dormir...
Renseignez-vous sur ce jardin, je n'ai pas eu le temps de le faire mais beaucoup de choses y seraient ordonnancées selon le nombre d'or. En tout cas le propriétaire est très accueillant et laisse son jardin ouvert du lever au coucher du soleil, la petite grenouille à l'entrée permettant d'y déposer le prix de sa visite.
Voilà, c'était mon récit de notre sympathique petit week-end sportif et nature !
